Pourquoi et comment faire un Audit RGESN (Référentiel général d'écoconception de services numériques)
Dans un monde où les enjeux environnementaux prennent une place de plus en plus importante, le secteur numérique ne fait pas exception.
Selon Green IT, le numérique représente aujourd’hui près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en constante augmentation.
Face à ce constat, des initiatives ont vu le jour pour limiter l’impact environnemental des services numériques.
Parmi elles, le Référentiel Général d’Écoconception de Services Numériques (RGESN) se positionne comme un outil essentiel pour évaluer et améliorer l’impact environnemental des services numériques.
Dans cet article, nous explorerons les raisons pour lesquelles un audit RGESN est crucial pour les entreprises, et comment le mener de manière structurée.
Qu’est-ce que le RGESN ?
Le RGESN est un référentiel français qui propose une série de bonnes pratiques pour concevoir des services numériques plus respectueux de l’environnement.
Il s’adresse à tous les acteurs impliqués dans la conception, le développement et la maintenance de services numériques, comme les sites web, les applications mobiles et les plateformes en ligne.
Son objectif principal est d’accompagner les organisations dans la réduction de l’empreinte environnementale de leurs services numériques, tout en garantissant une expérience utilisateur optimale.
Le RGESN repose sur plusieurs grands principes :
- Minimiser la consommation énergétique des services numériques.
- Optimiser les ressources utilisées (infrastructures, données, etc.).
- Maximiser la durée de vie des services numériques et des équipements associés.
- Éduquer les utilisateurs à adopter des pratiques numériques plus responsables.
Pourquoi faire un audit RGESN ?
1. Réduire l’empreinte écologique de vos services numériques
Chaque clic, chaque requête, chaque interaction avec un service numérique consomme de l’énergie, mobilise des serveurs et émet du carbone.
Un audit RGESN permet de mesurer cet impact et d’identifier des solutions pour mieux comprendre par où commencer pour le réduire.
2. Répondre aux attentes des utilisateurs et des parties prenantes
Les consommateurs, tout comme les partenaires et les investisseurs, sont de plus en plus sensibles aux exigences environnementales.
Adopter une démarche d'éco-conception peut renforcer votre image de marque et démontrer votre engagement envers la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
3. Se conformer à la réglementation
Avec l’adoption de lois comme la Loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique en France), les entreprises doivent désormais intégrer des pratiques d’écoconception dans leurs services numériques.
Un audit RGESN vous aide à vous assurer que vos services respectent ces nouvelles exigences légales.
4. Optimiser vos coûts
L’écoconception va souvent de pair avec l’optimisation des ressources, ce qui peut conduire à une réduction des coûts opérationnels.
Par exemple, réduire la taille des données transférées ou diminuer le nombre de requêtes au serveur peut améliorer les performances tout en réduisant la facture énergétique.
Comment réaliser un audit RGESN ?
1. Préparation et cadrage
Définissez le périmètre de l’audit. Identifiez les services numériques à auditer : site web, application ou plateforme SaaS, par exemple.
Sensibilisez les équipes. Assurez-vous que vos équipes comprennent les enjeux de l’écoconception et l’importance de cet audit.
2. Extrapolation des spécifications décrites qui vous correspondent
Si vous consultez le Référentiel général d'écoconception, vous trouverez la liste complète des spécifications visant, surtout, à réduire la consommation énergétique des infrastructures, le volume des données transférées et la durée de chargement des pages.
Bien sûr, il est nécessaire d’identifier les spécifications pertinentes à votre cas spécifique.
Par exemple :
La collecte des données
Cela implique de réduire au maximum la quantité des données collectées, traitées et stockées, y compris les données non personnelles et métadonnées, pour optimiser l’utilisation des ressources informatiques.
Si une donnée ne contribue pas directement à l'amélioration de l'expérience utilisateur ou au fonctionnement du service, il vaut mieux éviter de la collecter.
La collecte de métadonnées dans une perspective de profilage des utilisateurs doit également être évitée.
Cette pratique encourage une collecte de données responsable et raisonnée, en complément des obligations légales de minimisation prévues par le RGPD.
L’expérience utilisateur (UX)
Plus l’UX est simple et fluide, moins votre service numérique sera énergivore.
L’essentiel est de minimiser le temps passé par utilisateur tout en améliorant l’expérience. Il est donc indispensable de tester les fonctionnalités critiques sur différentes tailles d’écran et navigateurs, et de fluidifier le parcours utilisateur au maximum.
L’architecture
Une architecture numérique éco responsable adapte les ressources allouées en fonction de la demande.
Pour cela, construisez un comparatif entre les ressources allouées et celles consommées sur une période de temps, et corrigez les défauts existants.
La consommation énergétique des vidéos
Parfois, des vidéos sont diffusées en haute définition sans que cela soit nécessaire, augmentant inutilement la consommation énergétique et le trafic de données.
Analysez ce contenu et ajustez la définition vidéo par défaut en fonction des besoins réels, tout en offrant des options d’autonomie à l’utilisateur.
Hébergement
Les centres de données représentent environ 15 % de l’empreinte carbone du numérique en France et leur empreinte environnementale ne se limite pas aux émissions de GES.
Il est donc important de favoriser un hébergement ayant des engagements en faveur de l’environnement concernant sa gestion des équipements.
Par exemple, DRI est un hébergeur et infogéreur web français éco-responsable, et s'engage pleinement dans une approche full open source, intégrant des pratiques environnementales avancées.
DRI se distingue par une consommation énergétique parmi les plus basses du marché, rendue possible grâce à son datacenter à faible impact carbone.
3. Mise en œuvre et suivi
En identifiant les divergences entre les spécifications RGESN pertinentes et votre service numérique actuel, vous serez en mesure de mettre en place des ajustements concrets.
Par exemple, il est possible d’optimiser les fichiers multimédias, de réduire le recours aux scripts inutiles ou de simplifier les processus de navigation pour améliorer l’efficacité globale de vos parcours utilisateurs.
Une fois ces recommandations établies, implémentez-les en impliquant vos équipes techniques et fonctionnelles. Assurez un suivi régulier des résultats pour évaluer l’impact des améliorations apportées et maintenir les bonnes pratiques dans le temps.
Effectuer des tests Green IT périodiques est également crucial pour garantir une conformité continue avec les principes d’écoconception.
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