Mettre en place un processus QA : guide complet pour débutants
La qualité logicielle est un élément essentiel pour garantir la satisfaction des utilisateurs et la stabilité des produits numériques.
Pour assurer cette qualité, un processus QA bien structuré est indispensable. Il permettra d’identifier et de corriger les erreurs avant la mise en production afin d’assurer une expérience utilisateur qui réponde aux exigences croissantes de votre cible.
Ce guide explore les étapes clés pour mettre en place un processus QA performant et adapté aux besoins particuliers de votre entreprise.
Qu’est-ce que le processus QA ?
Le processus QA, ou assurance qualité, est une approche systématique qui vise à garantir qu’un produit répond aux normes de qualité définies.
Il implique la planification, la surveillance et l’exécution de tests tout au long du cycle de développement afin de valider les résultats à chaque étape.
Il ne se limite pas à la détection d’anomalies, mais englobe l’amélioration continue du produit en prévenant les défauts avant qu’ils n’affectent les utilisateurs.
Essentiellement, l’objectif principal est d’assurer que le logiciel est fiable, performant et conforme aux attentes des clients.
Pourquoi le processus QA est-il essentiel ?
Le rôle de la QA est crucial dans tout projet informatique. En identifiant les erreurs en amont, elle permet de réduire les coûts de maintenance et d’éviter des correctifs post-production qui peuvent être coûteux et chronophages.
Selon une étude de l'Institut des Sciences des Systèmes d'IBM, le coût de correction d'un bug découvert après la mise en production est quatre à cinq fois supérieur à celui d'une erreur détectée lors de la phase de conception, et jusqu'à 100 fois plus élevé que si l'erreur avait été identifiée pendant la phase de maintenance.
Une gestion rigoureuse de la QA permet également aux équipes de développement de travailler plus efficacement sans avoir à effectuer de multiples retours en arrière pour corriger des erreurs critiques.
Enfin, une bonne gouvernance QA facilite le respect des normes de qualité et des réglementations de l’industrie, notamment en ce qui concerne les exigences en matière d’accessibilité et de conformité au RGPD.
Mettre en place un processus QA - les étapes clés
1. Déterminer les objectifs principaux
Dès le début du cycle de développement, les testeurs QA doivent bien comprendre les besoins fonctionnels et non fonctionnels du logiciel afin de définir des objectifs clairs.
Ces objectifs peuvent inclure l’amélioration globale de la qualité du produit, la réduction des bugs et l’optimisation des performances.
Une fois ces objectifs établis, il devient beaucoup plus simple de définir le périmètre des tests ainsi que les types de tests à mettre en œuvre, qu’il s’agisse de tests fonctionnels, de performance ou d’autres approches adaptées aux exigences du projet.
2. Constituer l'équipe QA
Il est essentiel de réfléchir attentivement au type de collaborateurs à intégrer dans l’équipe QA, qu’il s’agisse d’employés à temps plein, de contractuels à temps partiel ou de stagiaires disposant de diverses compétences techniques.
Selon les besoins et les ressources disponibles, il peut également être judicieux d’externaliser certaines parties du processus QA. Cette approche permet non seulement de maîtriser les coûts à long terme, mais aussi de garantir un processus optimisé, encadré par des experts expérimentés.
Par exemple, chez Mr Suricate, nous proposons un service d’accompagnement avec un chargé de compte dédié, offrant une assistance 100 % personnalisée pour optimiser le processus QA.
3. Définir une stratégie de test
Une stratégie de test efficace englobe divers types de tests, notamment fonctionnels, de performance et de sécurité, et donne la priorité aux zones présentant le risque le plus élevé en fonction de l'impact potentiel, de la probabilité d'occurrence et de l'utilisation des fonctionnalités.
4. Choisir une méthodologie de test
Faire le bon choix de méthodologie dépend de plusieurs facteurs tels que la complexité du projet, la taille de l’équipe et les contraintes de temps.
Les méthodologies de test principales :
Waterfall (Cycle en V ou en cascade) : cette approche traditionnelle suit une progression linéaire où chaque phase du projet (analyse, conception, développement, tests, déploiement) doit être terminée avant de passer à la suivante. Elle convient aux projets bien définis où les exigences ne changent pas fréquemment. Cependant, elle offre peu de flexibilité.
Scrum : une variante d’Agile qui divise le développement en sprints bien définis avec des réunions quotidiennes pour suivre l’avancement du projet. Scrum est idéal pour les équipes qui travaillent de manière autonome et itérative.
Kanban : un autre cadre Agile qui met l’accent sur la gestion visuelle du travail en cours à l’aide d’un tableau de tâches. Il est particulièrement utile pour optimiser le flux de travail et améliorer la productivité des équipes QA et développement.
DevOps : une approche qui vise à combiner le développement et les opérations informatiques pour automatiser le cycle de livraison et de déploiement. Les tests continus jouent un rôle clé pour assurer des mises à jour rapides et fiables.
XP (Extreme Programming) : conçu pour améliorer la qualité du code et la réactivité aux changements, XP met l’accent sur les tests automatisés, le développement itératif et la collaboration étroite entre les développeurs et les testeurs.
5. Créer un plan de test
Un plan de test est un document détaillé qui décrit les objectifs, la portée, l'approche et les ressources nécessaires pour réaliser les tests d'un logiciel. Il sert de feuille de route en définissant clairement ce qui doit être testé, comment les tests seront réalisés, et quels sont les critères de réussite.
Un plan de test bien rédigé assure que toutes les parties prenantes impliquées dans le processus de développement logiciel sont alignées sur les objectifs de test, les délais et les efforts nécessaires.
Ce plan doit inclure :
Les types de tests nécessaires : tests fonctionnels, tests d’utilisabilité, tests de sécurité, tests de performance, etc.
Les objectifs de test : pour assurer une couverture complète des tests.
Les critères de test : définissant les exigences du logiciel pour être considéré comme réussi.
Planification des ressources : impliquant l’identification, l’allocation et la gestion des ressources humaines, et les outils de test, et équipements.
Les livrables : incluant les cas de test, les rapports de défauts, les plans de test et les rapports de synthèse.
6. Phase de recette
Avant toute mise en production, il est essentiel d’organiser une phase de validation rigoureuse impliquant les équipes QA, les développeurs, ainsi que les Product Owners et les responsables métier.
Cette étape permet de s’assurer que le produit répond aux exigences fonctionnelles, de détecter d’éventuelles régressions et de valider la conformité aux attentes des utilisateurs finaux.
Les tests doivent être planifiés en fonction des priorités métier, en ciblant en priorité les fonctionnalités critiques et les parcours clients les plus utilisés.
La collaboration entre les différentes parties prenantes est essentielle pour garantir une couverture optimale des tests. Les QA assurent l’exécution des scénarios automatisés et manuels, les développeurs corrigent rapidement les anomalies identifiées, tandis que les métiers valident que les cas d’usage correspondent aux attentes réelles du terrain.
Une validation finale en environnement de préproduction permet de simuler les conditions réelles avant le déploiement. Ce processus méthodique réduit les risques de bugs en production et améliore la satisfaction utilisateur.
7. Test exploratoire
Les tests exploratoires sont une approche complémentaire aux tests formalisés qui permettent d’identifier des anomalies non couvertes par les scénarios classiques.
Contrairement aux tests scriptés, ils ne suivent pas un plan prédéfini, mais reposent sur l’intuition, l’expérience et l’analyse des testeurs. Cette méthode est particulièrement efficace pour détecter des comportements inattendus, des incohérences UX ou des failles dans des parcours utilisateurs complexes.
L’implication des testeurs QA, mais aussi des Product Owners et des experts métier, est essentielle dans cette phase. Leur connaissance du produit et des usages réels permet de tester des scénarios proches de ceux rencontrés par les utilisateurs finaux.
Ces tests sont souvent réalisés en phase finale, avant la mise en production, ou après des évolutions majeures afin de vérifier la robustesse du produit dans des conditions réelles. En favorisant une approche proactive et une exploration ciblée, ils améliorent significativement la qualité et la fiabilité des applications.
8. Introduire le framework d’automatisation des tests
Sélectionnez un outil de test automatisé et assurez-vous que votre framework peut être intégré à votre pipeline CI/CD afin d’exécuter automatiquement les tests lors des cycles de build et de déploiement.
Une fois que votre équipe est familiarisée avec les outils et le framework choisi, commencez le processus en automatisant un ensemble restreint mais stratégique de cas de test.
9. Suivre les métriques clés des tests
Le suivi des métriques est essentiel pour évaluer l’efficacité du processus QA et détecter les axes d’amélioration.
Parmi les indicateurs clés, le taux de réussite des tests, le nombre de défauts détectés par type de test, le taux de couverture des tests automatisés et le temps moyen de résolution des anomalies permettent d’analyser la stabilité et la qualité du produit.
Les équipes QA, en collaboration avec les développeurs et les Product Owners, doivent examiner régulièrement ces métriques pour ajuster les stratégies de test, optimiser les efforts d’automatisation et garantir une amélioration continue du processus.
10. Mettre à jour la documentation QA
La documentation QA doit être mise à jour régulièrement afin de fournir un historique des activités de test et de refléter les dernières modifications de l’application.
En programmant des sessions de retour d’expérience après les étapes clés du projet, vous pouvez vous assurer que la documentation actuelle est utile, bien organisée et accessible.
11. Amélioration continue et optimisation du processus QA
L’évolution constante des technologies et des méthodes de développement implique une amélioration continue des pratiques de test.
Il est donc essentiel d’effectuer des bilans réguliers pour analyser l’efficacité des tests et identifier les axes d’amélioration.
L’implication de toute l’équipe projet dans la qualité du logiciel est un facteur clé de succès. Une communication fluide entre les testeurs, les développeurs et les chefs de projet permet d’optimiser la détection et la correction des anomalies au fur et à mesure.
12. Et pour finir quelques bonnes pratiques et erreurs à éviter
Exemples de bonnes pratiques :
✅ Impliquer la QA dès la phase de conception
✅ Encourager une culture QA au sein des équipes de développement
✅ Favoriser l’automatisation tout en conservant du testing manuel sur des cas critiques
✅ Tester sur un environnement aussi proche que possible de la production
Erreurs à éviter :
❌ Se limiter aux tests manuels et négliger l’automatisation
❌ Ne pas tester en conditions réelles (types d’appareils, OS, latence réseau)
❌ Ignorer les tests de sécurité (tests d’intrusion, RGPD, etc.)
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